ZAPOROJIE FRANCOPHONE           
   
Visitez Zaporojie !

Pour le touriste curieux, l'Ukraine possède de sérieux atouts :
- elle est à deux heures de Paris en avion,
- elle demeure actuellement à l'écart du tourisme de masse,
- c'est une destination très abordable,
- et surtout l'accueil y est très chaleureux.

Curieusement, dans les librairies françaises, il n'existe pas de guide touristique en français consacré à l'Ukraine ; certains éditeurs anglo-saxons commencent toutefois à s'intéresser à ce pays (cf. notre bibliographie).

Par ailleurs, si Zaporojie constitue une escale obligée des croisères sur le Dniepr, proposées par de plus en plus d'agences de voyage, il faut admettre que cette escale demeure assez peu connue des français.

C'est pourquoi il nous est apparu important de vous dévoiler ces attraits, qui vous donneront peut-être envie de venir la visiter.

(Et n'hésitez pas non plus à découvrir les magnifiques Kiev et Odessa, sur notre page Un petit tour en Ukraine.)


1. Une ville aux vastes dimensions
Zaporojie est réellement très grande. Située sur un reserrement du Dniepr, fleuve monumental, elle s'étend sur les deux rives, et sur l'ïle de Khortitsa, au milieu. Le "centre-ville" lui-même est aménagé le long de l'Avenue Lénine, qui mesure près de 12 km.

Ces vastes proportions donnent une sensation d'espace, qui se concrétise par ses avenues, ses places, ses parcs, typiques de l'urbanisation "à la soviétique".Comme on peut le voir sur la photo ci-contre, les quartiers sont éloignés les uns des autres, et pourraient presque constituer des villes séparées.
(cliquez sur la photo-satellite pour l'agrandir)
Mais ce qui renforce le plus cette impression de gigantisme, c'est bien entendu le Dniepr, large de plusieurs kilomètres en de nombreux points de la ville, ainsi que l'île de Khortitsa, longue de 12 kilomètres. Pour consulter un plan détaillé (en ukrainien) de la ville, cliquez ici (1,77 Mo).

2. Une ville paradoxale



(photos de spectacles équestres : cartes postales)

Le paradoxe de Zaporojie, c'est son double visage, industriel et naturel.

Son visage industriel est essentiellement dû au gigantesque "quartier des usines", situé au nord du centre-ville. On reste abasourdi de l'inconséquence des urbanistes soviétiques, qui n'ont pas hésité à construire la plus grande zone industrielle d'Ukraine pratiquement au coeur d'une ville, permettant aux nombreuses cheminées d'usines de cracher leurs fumées sur les habitations. D'ailleurs, Zaporojie fut longtemps la ville la plus polluée du pays.

Heureusement, la baisse de l'activité dans l'industrie lourde atténue aujourd'hui cet inconvénient ; il arrive toutefois que certains jours, le smog s'installe au-dessus de la ville.

La découverte en voiture de ce quartier des usines réserve des surprises, et impressionne fortement le visiteur.

Zaporojie est surtout célèbre pour son barrage, qui fut le plus grand d'Europe, et le plus ancien de l'ex-URSS. Sa masse énorme frappe le regard, et propose un point de vue magnifique sur les rives du Dniepr.

Mais Zaporojie offre aussi un autre visage, plus naturel heureusement.

Les bords du Dniepr sont préservés de l'industrialisation, et le voyageur en croisière sur le fleuve oubliera vite les cheminées pour admirer les rivages variés, souvent abrupts, parfois agrémentés de plages de sable. Au milieu du fleuve, l'île de Khortitsa offre aux promeneurs une belle forêt, aux nombreuses clairières, à l'écart des bruits de la ville. On y vient pour se promener, pique-niquer, bronzer, ou même se baigner.

Véritable poumon de Zaporojie, Khortitsa est aujourd'hui classée parc naturel.

Sur l'île, qui fut le le berceau des Cosaques Zaporogues, se trouve également un intéressant musée archéologique, et les touristes peuvent assister à des spectacles équestres, qui perpétuent bien entendu cette histoire.

Enfin, un des plaisirs qu'offre Zaporojie se trouve dans les nombreux villages de datchas, ces petites maisons secondaires que les habitants ont construites tout autour de la ville, parfois au bord du fleuve ; on y vient se reposer, pêcher, cultiver son potager et profiter de la nature.


3. Une ville qui évolue

Comme toutes les grandes villes d'Ukraine, Zaporojie s'est transformée depuis l'indépendance. Oh, bien sûr, vu de loin, l'apparence de la ville n'a certainement pas autant changé : ce sont toujours les mêmes façades "staliniennes" au centre-ville, et tout autour se massent les blocs tristounets d'immeubles soviétiques, ressemblant à s'y méprendre aux blocs HLM des banlieues françaises.


Statue de Lénine - carte postale (cliquez pour agrandir)

Mais vite on s'aperçoit des nouveautés. Tout au long de l'Avenue Lénine, les restaurants, cafés, magasins privés se sont multipliés, tandis que les anciens magasins d'Etat et les restaurants communautaires ont disparu, ou se sont reconvertis. Des immeubles modernes se construisent dans certains quartiers, pour les gens aisés. Les vitrines aux enseignes locales ou étrangères (mode, cosmétiques...) se multiplient, depuis les internet-cafés qui fleurissent ici et là jusqu'à l'inévitable fast-food de marque américaine bien connue, stratégiquement placé à un carrefour très fréquenté (on n'en dira pas plus).

Finalement, ce qui surprend le plus, c'est la survivance de nombreux symboles de l'époque soviétique. Avenue Lénine, avenue de la Métallurgie, place d'Octobre... Sans oublier qu'à ses deux extrémités, le boulevard est gardé d'une part par la grande statue de Lénine (qui selon les jours ou l'inspiration, montre le barrage ou... la plage), et d'autre part par la statue de Djerzinski, ancien chef du NKVD.


En descendant l'Avenue Lénine

En partant du barrage et de la statue de Lénine, le haut de l'Avenue (qui fait 12 kilomètres, on vous le rappelle!) est bordé de magasins variés et de cafés. On passe devant le conservatoire Glinka, principale salle de concerts de la ville et siège de l'Orchestre Symphonique de Zaporojie.

Au croisement avec l'avenue de la Métallurgie, un marché en plein air s'étale devant d'autres enseigne récentes. Passé le pont de chemin de fer, juste après les "tours jumelles", le boulevard descend vers sa partie la plus animée, où alternent les boutiques de mode, bijouteries, magasins de disques ou de vidéo, et quelques cafés et restaurants récents dont les terrasses donnent sur de petites places. Le voyageur étranger notera au passage un pub irlandais, O'Brien's, où la bière brune contraste avec les blondes ukrainiennes (par ailleurs délicieuses : les deux plus connues sont Obolon et Slavutich - cette dernière étant brassée à Zaporojie).

      


Autre carrefour, à hauteur de l'Hotel de Ville, le boulevard Chevtchenko a été récemment aménagé en promenade, agrémentée d'une nouvelle horloge et de jeux d'eau illuminés le soir. Restaurants et bars y attirent de nombreux promeneurs.

Plus loin encore, l'Avenue mène au grand magasin Ukrayna, ancien magasin d'Etat modernisé, où l'on trouve de tout et du plus récent - de l'informatique à la librairie, en passant évidemment par la mode, les cosmétiques, l'électro-ménager, etc. Mais les prix y étant souvent les mêmes qu'en France, certains produits demeurent inabordables pour l'Ukrainien moyen. C'est hélas aussi le cas dans la plupart des autres magasins aux enseignes occidentales : mode italienne, parfums français, etc...

En face du grand magasin Ukrayna, un agréable parc mène au cirque et au musée d'art de la ville.

On passe encore devant un cinéma, puis l'Avenue remonte vers la place d'Octobre, où se trouvent l'Hotel Zaporijia (ex-Intourist), la galerie Jovtnevy (cinéma, boutiques et cafés), la poste centrale et l'immeuble d'Ukr-Telecom.

Enfin l'Avenue redescend vers le quartier du théâtre, de l'université et de la gare, avec encore d'autres magasins, cafés et restaurants (dont le sympathique café Zhelezny Félix, qui accueille des groupes de musiciens, et parfois les soirées de l'Alliance Française).

     
le Cirque                                              le grand magasin "Ukrayna"                                             Place d'Octobre


Les bords du Dniepr et l'île de Khortitsa

En bas du quartier Chevtchenko, qui borde le boulevard du même nom, on arrive au bord du Dniepr, ou quelques terrasses de cafés et de restaurants sont ouvertes. La vue est magnifique sur l'île de Khortitsa et les ponts qui y mènent.

L'île de Khortitsa comprend un quartier d'habitations, mais elle attire surtout le visiteur pour ses bois et ses clairières. Vers l'extrémité nord de l'île, le musée de Khortitsa retrace l'histoire des cosaques, et présente une collection d'objets, armes, et autres vestiges archéologiques retrouvés dans l'île et la région. Proche du musée se trouve le restaurant "Zaporojia Sitch", le plus touristique de la ville. Le plus cher également, puisqu'il accueille la clientèle des passagers des croisières sur le Dniepr.

La dernière curiosité de la ville est le chêne de Zaporojie, un arbre qui aurait plus de 700 ans, et dont le tronc mesure 7 mètres de circonférence. On dit que c'est ici que Bogdan Khmelnytsky aurait harangué ses troupes, avant de marcher sur les polonais en 1648. On dit aussi que c'est devant cet arbre que se réunissaient les Cosaques Zaporogues, pour leur décisions importantes, par exemple lorsqu'ils écrivirent une lettre insultante au sultan des turcs (voir le tableau de Répine, sur la page Zaporojie hier et aujourd'hui). Vérité ou plus probablement légende, nul ne sait. Toujours est-il qu'un petit musée et une chapelle sont en cours de construction devant le chêne plusieurs fois centenaire, qui, hélas... est en train de mourir de vieillesse ; débarrassé de ses feuilles, son gigantesque tronc ressemble de plus en plus à une sculpture d'art contemporain...

 


4. Se rendre à Zaporojie

Pour aller à Zaporojie depuis la France, il existe plusieurs solutions. Voici les plus courantes.

avion Paris/Zaporojie

Kiev a deux aéroports : un international (Borispol) et un intérieur (Zhulany). Autrefois, il fallait donc changer d'aéroport quand on venait de l'étranger. Désormais, la compagnie Air Ukraine International propose cette liaison avec escale à Kiev Borispol, sans changement d'aéroport, ce qui est très pratique. Autre nouveauté, maintenant ce vol est réservable depuis la France, sur internet ou en agence. Attention, la rotation Kiev/Zaporojie fonctionne tous les deux jours seulement. Compter environ 550 € pour un aller-retour en classe éco.

D'autres compagnies privées ukrainiennes proposent des liaisons Kiev/Zaporojie, mais au départ de l'autre aéroport de Kiev : Zhulany. Peu pratique et assez cher.

A signaler, des vols relient également Paris à Dniepropetrovsk (toujours avec escale à Kiev Borispol) ; il est ensuite facile de rallier Zaporojie, en autocar, en train ou même en taxi ou en voiture de location.

avion Paris/Kiev + autocar Kiev/Zaporojie

La meilleure formule selon nous.

La ligne Paris-CDG/Kiev Borispol est desservie par plusieurs compagnies aériennes, dont deux proposent des lignes directes (Air France et Air Ukraine International) ; les autres proposent des escales, notamment à Amsterdam, Budapest, Munich, Prague, Varsovie, Vienne ou Zurich. Les billets aller/retour les moins chers se vendent environ 400 € - il est parfois possible de tomber sur des tarifs promotionnels.

L'arrivée se fait à l'aéroport de Kiev Borispol, à 20 km de Kiev.

Ensuite, il existe une compagnie d'autocars qui dessert Zaporojie directement au départ de Borispol, départ devant l'aéroport trois fois par jour : la compagnie Autolux. Compter 10 heures de trajet, dans un autocar confortable, avec hôtesses, service de boissons, et arrêts réguliers. (réservation possible sur leur site internet, en anglais).

avion Paris/Kiev + train Kiev/Zaporojie

Mêmes remarques que ci-dessus, concernant l'avion.

Le train part de la gare centrale de Kiev ; pratique si vous souhaitez séjourner à Kiev, la ville vaut la visite... Le voyage en première classe (cabine deux personnes) est très abordable, pour un confort convenable. Assez dépaysant pour le voyageur français : l'employé de voiture vient vous servir le thé préparé au samovar... mais le voyage est très long (une quinzaine d'heures).


les webmasters pas pressés prendront le train


embarcadère des croisières à Kiev


croisère sur le Dniepr

Le rêve ... vendu en agence de voyage. Au prix du rêve évidemment.

tout en autocar

Enfin, pour les supers fauchés aventureux, Il reste possible de voyager à des prix qui ne s'envolent pas (vu qu'ils collent à la route...). Plusieurs compagnies, dont Eurolines, proposent Kiev comme destination. Compter tout de même 180 € environ pour un aller-retour au tarif plein. Et c'est parti pour deux jours et deux nuits de trajet...

Auxquels il faut encore ajouter une dizaine d'heures, dans l'autocar Kiev/Zaporojie par la compagnie Autolux (cf. ci-dessus). Pas cher, donc, mais pas idéal pour un court séjour...

 

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